Cabinet du maire
Hôtel de ville
Mobilités...
Nous n'avons pas encore de nouvelles fermes et définitives sur l'avenir du contournement Est, mais pour être réalistes, les échos sur le sujet ne laissent pas présager une conclusion positive.
Aujourd'hui, c'est le projet ferroviaire de Ligne nouvelle Paris-Normandie qui va peut-être prendre du plomb dans l'aile. En effet tout laisse supposer que la Région Île-de-France souhaite se retirer du financement de ce projet.
Pourtant, ce projet devrait apporter une amélioration des liaisons entre la Normandie et la capitale, en réduisant significativement les temps de trajet, offrant ainsi une alternative performante aux déplacements routiers saturés et polluants. Il constituera un report modal au profit du rail et favorisera le transport de marchandises par train et contribuera à réduire la congestion routière et les émissions de CO2. Ce sera enfin une réponse aux besoins des usagers. Chaque année, des millions de passagers utilisent le train pour se rendre à Paris. La saturation des infrastructures actuelles justifie pleinement la nécessité de cette ligne nouvelle capable de répondre à une demande croissante.
Les usagers méritent une connexion moderne avec Paris et une infrastructure qui prépare le terrain pour le futur. Il est donc impératif que la LNPN avance selon le calendrier prévu, en particulier avec les études préalables à l'enquête d'utilité publique.
Beaucoup d'habitants de Mont-Saint-Aignan travaillent à Paris. Pour certains, leur motivation à venir habiter notre ville, n'est pas étrangère à la proximité de la gare. Ils ne comprendraient pas que ce projet soit fragilisé par une décision unilatérale de la Région Île-de-France.
La solidarité des territoires ne doit pas être un vœu pieux !
La majorité municipale
Cette séquence électorale rocambolesque a produit l’effet inverse de la clarification annoncée pour justifier les législatives anticipées, précipitant le pays dans une crise de régime inédite.
Le casting complet du gouvernement n’est pas connu à l’heure d’écrire cette tribune, mais l’incongruité de la désignation du Premier Ministre confirme déjà s’il était besoin, que Macron n’a vraiment que faire de l’expression citoyenne. Refusant la candidature de L. Castets proposée par le NFP, il s’assoit sur le verdict des urnes plaçant la coalition de gauche en tête grâce à une formidable mobilisation pour faire barrage à l’extrême droite, et choisit Barnier, du parti LR ultra minoritaire à l’Assemblée et qui n’a pas joué le jeu du front républicain, précisément au motif qu’il est RN-compatible ! Un déni de démocratie, une vraie provocation pour la majorité de l’électorat qui a clairement dit sa volonté de changer de cap. Et un signal particulièrement déplorable au moment où il est essentiel de restaurer la confiance envers les institutions, de rapprocher les citoyennes des décisions publiques.
Localement cependant, nous pouvons nous réjouir de l’élection, face au sortant macroniste, d’une députée de gauche, F. Hérouin-Léautey, sur notre circonscription et souligner que la Métropole, quant à elle, agit résolument pour instaurer un dialogue de qualité et apaisé avec les habitant.es, leur redonner du pouvoir d’agir. Convaincue que c’est ainsi que l’on pourra relever les défis actuels, elle multiplie les démarches pour favoriser la participation citoyenne et inter-vient auprès des communes pour qu’elles s’inscrivent aussi dans cette dynamique. Face au risque lié à l’inconséquence de Macron de voir les rapports sociaux se brutaliser, nos engagements pour développer la citoyenneté et faire vivre la démocratie doivent se poursuivre. Restons mobilisé·es pour que les politiques et les pratiques politiques changent
S. Nicq-Croizat, C. Leclercq, P. Conil, P. Magoarou
Facebook : msa.envert.avectous
Le traditionnel Village des associations s’est tenu le 8 septembre. Nombreux sont nos concitoyens qui sont allés s’informer ou s’ins-crire pour les activités culturelles, sportives, ou caritatives. C’est toujours un plaisir d’aller à la rencontre des nombreux bénévoles qui consacrent leur temps libre à animer ces activités. C’est aussi grâce à ces près de 200 associations que Mont-Saint-Aignan offre un cadre de vie agréable et envié. Le milieu associatif contribue au bien vivre ensemble car il rassemble, autour d’une même action, des participants aux motivations variées. Certains veulent garder la forme, d’autres veulent apprendre, il en est qui donnent du temps pour les autres en les aidant à affronter les difficultés de la vie quotidienne. Cet atout de notre commune doit être mieux considéré et les associations mieux valorisées. Malgré des charges en hausse, les dotations de 2024 restent stables et les salles ne sont pas toujours adaptées aux activités. Surtout, on peine à distinguer la politique de la majorité municipale à l’endroit du milieu associatif. C’est dommage.
Nous sommes satisfaits d’avoir fait bouger les lignes sur le projet de l’école Camus qui va être rénovée sans sacrifier l’espace disponible, promis alors à des investisseurs. La mobilisation des parents, des habitants et des élus, relayée au Conseil municipal a pesé sur les choix finaux. L’écoute et l’échange sont souvent les clés pour prendre les bonnes décisions. En ce sens, la nouvelle configuration de l’Assemblée nationale est éclairante. Par leurs votes, les français ont montré qu’ils souhaitent l’équilibre, l’échange et le consensus dans la prise de décision. A l’échelon municipal, cela milite pour un mode de scrutin proportionnel qui permettrait une représentation de toutes les aspirations pour des prises de décision consensuelles et partagées Et si Mont-Saint-Aignan se montrait exemplaire ?
Stéphane Holé, Carole Bizieau
agissonsensemblemsa@gmail.com
En écrivant cette tribune aux premiers jours de septembre, c’est bien un sentiment d’incertitude qui prédomine. En effet, alors que nous avons eu l’occasion de voter pour élire nos députés suite à une dissolution encore incompréhensible, tant sur le fond que le calendrier choisi, une incompréhension encore plus grande a crû avec la nomination d’un Premier ministre, issu de la défaite, après une attente record de 51 jours.
Nous ne reviendrons pas sur les nombreux rebondissements de ce qui pourrait ressembler à un mauvais feuilleton s’il ne s’agissait des institutions de la République, nous ne pouvons que déplorer la volonté d’un homme, d’avoir refusé de respecter le fonctionnement des institutions. En régime parlementaire, lorsqu’un parti ou un bloc arrive en tête, on nomme un Premier ministre issu de ce bloc. Charge à lui de former un gouvernement et d’obtenir une majorité au sein de la représentation nationale. S’il échoue, alors le Président de la République nomme quelqu’un d’autre, éventuellement d’un autre bloc politique avec cette même mission.
Refuser ce principe de base, dans une configuration politique aussi inédite que complexe, n’a d’autre conséquence que d’abîmer durablement nos institutions, de creuser encore le fossé de la défiance entre le gouvernant et le citoyen et pis encore, d’enfoncer des coins dans le cercle vertueux de la démocratie.
Ironie de l’histoire, alors que le front républicain a été exemplaire et a permis d’échapper au pire, nous nous retrouvons aujourd’hui avec l’extrême droite en position d’arbitre, dictant son bon vouloir à l’Elysée. Encore une fois, cela en serait comique si ce n’était si grave.
Exceptionnellement et alors que nous sommes en proie au doute, nous avons fait le choix du sujet national qui nous concerne toutes et tous. Car en cette période, les deux sont intimement liés. Elus locaux de la République, habitants, c’est notre commun qui est aujourd’hui soumis à rude épreuve.
Alexandre Riou & Claudie Maugé